08.03.2022

Soutenance de thèse Benoit Pype 22/03/2022

Le groupe Forme du mouvement serait ravi de vous retrouver à l’occasion de la soutenance de thèse de Benoit Pype qui aura lieu le Mardi 22 mars 2022 à 14h à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. 31 Rue d’Ulm, Paris.

Pour assister à la soutenance, merci de bien vouloir vous inscrire à cette adresse : direction.recherche@ensad.fr

Composition du jury de thèse :
– Jean-Paul FOURMENTAUX (rapporteur), Professeur des Universités, AMU
– Laurent VONNA (rapporteur), Maître de conférence, UHA
– Camille PAULHAN (Examinatrice), Professeure, Ensba-Lyon
– Carole ECOFFET (Examinatrice), Chargée de recherche, CNRS
– Dominique WILLOUGHBY (Examinateur), Professeur des Universités, Paris 8
– Marc THÉBAULT (Examinateur), Artiste, ENSAD
– David QUÉRÉ (Directeur de thèse), Directeur de recherche, CNRS-ESPCI
– Serge VERNY (Co-Directeur de thèse), Maître de conférence, ENSAD

Résumé de thèse :

Nombre d’articles de presse, d’oeuvres littéraires et d’études sociologiques consacrées au temps de la modernité diagnostiquent tour à tour une accélération de l’histoire, de la culture, de la société, voire du temps lui-même. À la suite d’un examen des forces et limites propres à ces analyses, nous confrontons le diagnostic de « dissémination attentionnelle » avec celui d’une « indisponibilité programmée », posés par différents chercheurs. Nous soutenons alors la possibilité d’un renouvellement de l’expérience esthétique en contexte muséal, au-delà des dichotomies entre attention profonde et hyper attention (Hayles, 2007), entre concentration et dispersion (Citton, 2021). Notre proposition artistique des Infraobjets participe ainsi à l’élaboration d’une aisthesis des arrière-fonds et embrasse en cela les enjeux éco-politiques de notre temps. Cette thèse en recherche-création, menée au sein de l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la ville de Paris, entend mobiliser l’infime comme vecteur d’une sensibilité renouvelée aux fonds. Cette position porte alors au plus haut point le risque de la discrétion et du « non-vu », à l’heure ou l’instantanéité demeure le mode de réception prédominant. Le dernier moment de notre thèse expose, à travers le « Manifeste discret », la figure de l’artiste en Infraterrestre : celui qui accompagne la remontée des fonds inaperçus via la saisie des intervalles infimes.

Biographie de Benoit Pype :

Né en 1985 à Rouen, Benoît Pype vit et travaille à Paris. Diplômé en 2011 de l’École Nationale Supérieure des
Arts Décoratifs de Paris avec les félicitations du jury, le travail de Benoît Pype et présenté successivement
pour la première session des Modules du Palais Tokyo à Paris en 2012, et l’année suivante à la 12ème Biennale
de Lyon. Benoît Pype est nominé en 2014 pour le prix Emerige et le programme Audi Talent Awards. Lauréat
2015 du prix Fondation François Schneider, Benoît Pype a mené sa thèse de doctorat SACRe-PSL, au sein
de l’équipe du physicien David Quéré, directeur de recherche et médaille d’argent CNRS. Benoît Pype
prépare actuellement des projets d’expositions à Milan dans le cadre de la 23ème Triennale, à Shangai avec
la Fondation Schneider et sur l’Île de Porquerolles avec la Fondation Carmignac.

Crédit image : Benoit Pype