04.03.2019

Dissect : un dispositif élaboré dans le cadre du groupe de recherche Reflective

Dissect
Entre table ronde et spectacle vivant, un débat pluridisciplinaire avec des œuvres contemporaines d’art ou de design dans un dispositif scénique expérimental, 2019.

Sur une idée originale de Samuel Bianchini et Emanuele Quinz, un dispositif élaboré dans le cadre du groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), Université PSL, Paris.

Dispositif scénographique conçu et réalisé sous la direction de Samuel Bianchini avec Adrien Bonnerot et Pernelle Poyet (design objet), Annie Leuridan (design lumière), Sylvie Tissot et Didier Bouchon (réalisation informatique) et Brice Ammar-Khodja (vidéo). Réalisation de la table et de ses ustensiles : Atelier H2.

Ce projet bénéficie du soutien de la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso. Les recherches relatives aux nouvelles formes d’écriture interactive de la lumière sont effectuées en lien avec le projet “Dynamic Light” mené avec l’Université Concordia (Montréal) et le soutien du Fonds de recherche du Québec.

Pour sa première, Dissect est présentée au Centre Georges Pompidou en clôture du colloque Behavioral Matter, le 29 mars, à 20h30. Proposée en marge de l’exposition La Fabrique du vivant, on y parle du vivant avec le vivant, avec des œuvres de EcologicStudio (Claudia Pasquero et Marco Poletto) et les interventions de Marie-Sarah Adenis (designeuse et biologiste), Frédérique Aït Touati (historienne des sciences), Claire Brunet (philosophe), Emanuele Coccia (philosophe), Olivier Dauchot (physicien), Manuelle Freire (chercheuse en recherche-création), Emanuele Quinz (historien de l’art et du design) et Patricia Ribault (historienne et théoricienne de la Gestaltung).

Afin de renouveler le genre de la table ronde – qui ne garde souvent de rond que son titre –, de renouer avec des formes d’échanges bien plus vives que celles des colloques avec leur enchaînement d’interventions préparées à l’avance, de provoquer des débats radicalement pluridisciplinaires et d’être en prise avec les objets même de la discussion, un nouveau format est proposé : Dissect. Librement inspirée des leçons d’anatomie – comme celle du Docteur Tulp, relatée par Rembrandt en 1632 – Dissect propose d’analyser et de débattre d’œuvres contemporaines d’art et de design présentées et possiblement manipulées sur une table dans une scénographie interactive originale. Désormais, il ne s’agit plus de disserter sur les choses, mais avec celles-ci, en alliant paroles, gestes et objets, dans un dispositif public commun.

La deuxième présentation de Dissect a eu lieu au Grand Palais (Paris) à l’occasion de Paris Photo 2019 avec des œuvres de Meghann Riepenhoff, en présence de l’artiste, avec les interventions d’Emmanuel Alloa (philosophe), Federica Chiocchetti (écrivaine et curatrice), Luce Lebart (historienne de la photographie et curatrice), Emanuele Quinz (historien de l’art et du design), Pascal Viel (chimiste), Dork Zabunyan (historien de l’art et du cinéma). Utilisant la technique ancienne du cyanotype, Meghann Riepenhoff interroge la nature de nos relations aux paysages, au temps et à l’impermanence, avec des expérimentations qui entremêlent chimie et lumière.