PrePostPrint

Colloque organisé les 3 et 4 avril 2018 à l’EnsAD par :
Blanc Julie, étudiante-chercheure, EnsadLab + PrePostPrint ;
Juhel Quentin, étudiant-chercheur, EnsadLab ;
Haute Lucile, enseignante-chercheure, UNÎMES + EnsadLab ;
et le collectif prepostprint.org

Programme complet à venir.
Inscription obligatoire.

Ces deux journées font suite aux journées organisées par le collectif PrePostPrint réunissant des designers, graphistes et éditeurs, les 20 et 21 octobre à la Gaité Lyrique à Paris.

MOTS-CLES :
outils libres
design graphique
édition (numérique et imprimée)
pédagogie

Dans le domaine de la publication numérique et imprimée, des éditeurs et des designers s’intéressent aux outils alternatifs de création graphique afin d’échapper aux écosystèmes propriétaires de production, distribution et consultation d’objets éditoriaux. Ce faisant, ils souhaitent échapper aux verrous inhérents aux logiques propriétaires et interroger d’autres modalités de création en s’ouvrant à de nouvelles pratiques considérées comme « non conventionnelles » et bien souvent basées sur des technologies open-source.

La place prise par les logiciels propriétaires dans le domaine du design graphique — par habitude, éducation ou facilité — n’est que rarement remise en cause. L’invisibilisation des dispositifs de travail qui en découle entraîne une perte de maîtrise des enjeux techniques et informatiques sous-jacents, considérés comme secondaires. L’enjeu d’efficacité technique a pour conséquence une homogénéisation des modes de création des objets imprimés ou numériques. Il y a une nécessité, une urgence et même un impératif pour ce secteur d’interroger les pratiques, méthodes, outils et moyens de production. Si l’on considère ces outils en tant qu’interfaces cognitives qui présupposent des organisations mentales et physiques, les enjeux sont déterminants afin de favoriser un diversité de modes de création.

Durant ces deux journées nous souhaitons interroger, partager, confronter et encourager diverses méthodes alternatives, libres ou non conventionnelles de pratiquer le design graphique. Il s’agira de présenter, afin de les faire connaître, des outils existants, d’aborder en quoi ils participent d’un certain bouleversement de l’auctorialité, d’en comprendre les enjeux économiques et écologiques intrinsèques et enfin d’aborder la question de leur transmission et de leur enseignement aux futurs professionnels.Dans le domaine de la publication numérique et imprimée, des éditeurs et des designers s’intéressent aux outils alternatifs de création graphique afin d’échapper aux écosystèmes propriétaires de production, distribution et consultation d’objets éditoriaux. Ce faisant, ils souhaitent échapper aux verrous inhérents aux logiques propriétaires et interroger d’autres modalités de création en s’ouvrant à de nouvelles pratiques considérées comme « non conventionnelles » et bien souvent basées sur des technologies open-source.

La place prise par les logiciels propriétaires dans le domaine du design graphique — par habitude, éducation ou facilité — n’est que rarement remise en cause. L’invisibilisation des dispositifs de travail qui en découle entraîne une perte de maîtrise des enjeux techniques et informatiques sous-jacents, considérés comme secondaires. L’enjeu d’efficacité technique a pour conséquence une homogénéisation des modes de création des objets imprimés ou numériques. Il y a une nécessité, une urgence et même un impératif pour ce secteur d’interroger les pratiques, méthodes, outils et moyens de production. Si l’on considère ces outils en tant qu’interfaces cognitives qui présupposent des organisations mentales et physiques, les enjeux sont déterminants afin de favoriser un diversité de modes de création.

Durant ces deux journées nous souhaitons interroger, partager, confronter et encourager diverses méthodes alternatives, libres ou non conventionnelles de pratiquer le design graphique. Il s’agira de présenter, afin de les faire connaître, des outils existants, d’aborder en quoi ils participent d’un certain bouleversement de l’auctorialité, d’en comprendre les enjeux économiques et écologiques intrinsèques et enfin d’aborder la question de leur transmission et de leur enseignement aux futurs professionnels.

Programme

mardi 3 avril // 18:00-19:00
Conférence introductive de Sarah Garcin et Raphaël Bastide

mercredi 4 avril // 09:00-17:30

09h00 — ACCUEIL
09h30 — mot d’ouverture
    session : édition et droit d’auteur   
09h35 — Écriture et édition numériques : transformations et hybridations de la poiesis. Pascal Jourdana (La Marelle) et Colette Tron (alphabetville)
10h10 — La fiction de l’auteur. Eric Schrijver (chercheur indépendant)
10h40 — table ronde : Mutations numériques de l’édition. Emmanuel Cyriaque (C&F éditions) et Hervé le Crosnier (HYX)
11h10 — discussion avec la salle
11h25 — PAUSE
    session : économie et écologie  
11h40 — Chaînes de publication modulaires : questionner les modes d’organisation et les outils. Antoine Fauchié (IUT2 Grenoble / ensib)
12h10 — discussion avec la salle
12h20 — DÉJEUNER
    session : projets et outils   
13h30 — (sans titre). OSP (collectif)
14h00 — Workflows et collaboration. Julien Taquet (Coko)
14h30 — Règles d’attraction, the hardness of software. Paul Bernhard (chercheur indépendant)
15h00 — Documenter et publier la création et l’apprentissage à l’école, au Fablab et au théâtre. Louis Eveillard (l’atelier des chercheurs)
15h30 — discussion avec la salle
15h45 — PAUSE
   session : transmission et enseignement   
16h00 — Donner à voir. bonjour monde (collectif)
16h30 — Trouble dans le genre — pédagogie de l’édition hybride. Loraine Furter (Beaux-arts de Mons)
17h00 — discussion avec la salle
17h15 — FIN DE LA JOURNÉE      

Cet évènement a pour vocation de rassembler les acteurs qui travaillent autour des techniques de publications expérimentales et de faciliter l’accès aux projets et aux outils existants. Ils s’agit de permettre la rencontre des analyses de chercheurs et les expertises des designers concernés. La publication numérique et imprimée est traversé par des initiatives d’éditeurs et de designers qui développent et utilisent des outils alternatifs de création graphique. Certains développent des outils reposent sur les technologies ouvertes du web. Ces initiatives se recouvrent parfois les unes les autres, par manque d’échanges entre les acteurs concernés. C’est dans ce contexte que le collectif PrePostPrint s’est constitué.

Ce groupe de recherche a pour vocation de rassembler les acteurs qui travaillent autour des techniques de publications expérimentales et ainsi que de faciliter l’accès aux projets et aux outils existants. « Nous partageons la volonté de repenser les maillons de la chaîne de publication. Nous souhaitons nous passer des logiciels classiques de mise en page et d’édition pour nous tourner vers des technologies plus accessibles et conviviales, pouvant évoluer et s’adapter à chaque projet. La programmation devient un outil de design et permet de réinventer sans cesse le processus de création éditoriale, questionnant les formats et les formes de publications. » (citation du site du collectif). Le groupe s’est construit sur la volonté commune et urgente de donner une voie et un nom à des pratiques naissantes dans le champ du design graphique afin de former une certaine « force de frappe » permettant de contrer l’hégémonie des systèmes propriétaires.

Des déplacements de la pratique du design et des processus créatifs, permettent d’envisager de nouvelles manières de faire, invitent à l’appropriation des « outils » techniques an allant au-delà des usages prévus par leurs créateurs et ouvrent de nouvelles possibilités dans la création de formes imprimées et numériques: dimensions génératives et adaptatives, projets multi-formats et multi-support, paramétrage par le designer ou le lecteur, formes de travail contributives, traitement automatique de gros volumes de données, création de nouvelles formes imprimées inspirées des cultures numériques, publications en temps en réel ou bien ayant un rapport avec le temps considéré, etc. Il s’agit de se tourner vers un usage de la programmation comme moyen d’affranchissement des structures de contrôle imposées par un logiciel afin de permettre la construction d’une culture technique du design, adaptée à l’ère de l’informatique, à travers un rapport sensible et créatif aux techniques.

 

Ouvert à tous sur inscription obligatoire avant le vendredi 30/03 (16h) : https://framaforms.org/ensadlab-invite-prepostprint-1521488839

Axe 1 : Projets et outils
Les outils numériques que nous utilisions ne sont pas neutre, ils renferment des valeurs culturelles, sociales et politiques qui structurent les façons de travailler.  Bien souvent, les designers graphiques se limitent à leur usage sans pour autant les pratiquer. Dès lors, comment inventer, appliquer et utiliser de nouveaux outils numériques permettant de déplacer et de renouveler les pratiques du design graphique ? Quels projets se prêtent à une telle mise en œuvre ?
Des productions, ouvrages et outils réalisés avec des techniques expérimentales (génératives, collaboratives, libre / Open source…) seront présentés dans l’objectif de consituer un aperçu. S’en suivront des discussions sur les opportunités ou les difficultés rencontrées par les acteurs concernés.

Axe 2 : Édition et droit d’auteur
En France, le monde de l’édition est bouleversé depuis la définition légale du livre numérique (2011) et plus récemment la mise en application de la Loi pour une République numérique, par l’évolution des plateformes ouvertes, des formats encapsulés (propriétaires ou interopérables) pour la lecture hors-ligne. Cet axe propose d’étudier les mutations en cours pour le droit d’auteur (du texte autant que de sa mise en forme graphique) et le droit de diffusion.

Axe 3 : Économie(s) et écologie(s)
Dans ce contexte légale en pleine mutation, les éditeurs cherchent leurs modèles économiques (de la vente à l’exemplaire jusqu’à l’abonnement ou la publication sous licence Creatives Commons. Certains d’entre eux, en association avec des designers, interrogent l’impact écologique des logiciels et outils utilisés sur les milieux comme les esprits et entendent développer des pratiques plus soutenable. Comment les démarches de créations peuvent-elles défendre des approches écologiques et économiques dans leurs aspects matériels mais aussi politiques ?

Axe 4 : Transmission et enseignement
Les initiatives qui nous intéressent, souvent communiquées sous forme de conférences ou de workshops, posent la question de leur apprentissage auprès des futurs professionnels du domaine : comment, malgré l’omniprésence des logiciels propriétaires dans les écoles, faire connaitre et enseigner les options de publication avec des logiciels libres et des technologies ouvertes ? Quelle démarche(s) pédagogique(s) construire au sein des écoles d’art et de design ? Malgré une couche de technique qui peut-être à priori décevante et difficile d’accès, il y existe un véritable enjeux se répercutant sur toute la profession, comment alors communiquer sur cette difficulté et aider les étudiants à faire le pas ?